Les e-skills (« compétences numériques » en français) sont difficiles à définir de manière exhaustive, en raison du rapide développement des technologies de l’information et de la communication (TIC). Nous pouvons toutefois retenir la définition de la direction générale « Education et culture » de la Commission européenne, pour qui les compétences numériques désignent « l’usage sûr et critique des technologies de la société de l’information (TSI) ». Selon elle, cela se traduirait par « l’utilisation de l’ordinateur pour obtenir, évaluer, stocker, produire, présenter et échanger des informations, et pour communiquer et participer, via internet, à des réseaux de collaboration ». Les e-skills recouvrent donc un large spectre de compétences, que le forum européen des e-skills a tenté de mieux définir, établissant une distinction entre :

  • Les « ICT user skills » : renvoient aux compétences numériques définies ci-dessus, celles permettant une utilisation sûre des TIC. Elles sont à rapprocher de l’alphabétisation numérique, définie comme « la capacité à comprendre et à maîtriser l’internet ainsi que les outils numériques des TIC ».
  • Les « ICT practitioner skills » : désignent les compétences numériques plus pointues des professionnels des TIC (savoir coder par exemple).
  • Les « e-business skills » (ou « e-leadership skills ») : définies comme un mélange de compétences numériques et de compétences entrepreneuriales.

Depuis 2007, l’Europe fait des compétences numériques une priorité pour la compétitivité, la croissance et l’emploi. En 2010, elle adopte la Stratégie Numérique pour l’Europe, afin de promouvoir les e-skills dans une Union européenne où 900 000 postes seraient vacants dans les TIC.